Cercle de conférences étudiantes: Le dieu d'Heidegger des signes et l'événement appropriant
Cercle de conférences étudiantes: Le dieu d'Heidegger
"A partir de la critique esquissée par Jean-Luc Marion dans Dieu sans l’être, pour qui le dieu de Heidegger est subordonné à l’être, pris dans la différence ontologique au point de devenir une idole, nous entamerons une lecture de la section VII des Apports à la philosophie. Notre hypothèse est que l'épiphanie est humanisée : le dieu a besoin que le Dasein comme être-le-là s'ouvre au Seyn par son devenir Da-sein au sens d’une instanciation du Seyn dans le Da, sans pour autant réduire le dieu à une pure et simple dépendance à l’être. Il n’y a pas de dieu sans hommes, le dieu est dieu d’un peuple. Nous proposons de penser le dieu à l’extrême non comme le seigneur de l’être de Schelling, non au sens d’un génitif objectif i.e. au sens où il maîtriserait l’être et la création, car ce n’est en rien le Dieu de Moïse, mais comme celui qui envoie des signes, d’un génitif subjectif. C’est un dieu qui fait signe vers la mort, attestant la finitude de l’homme. Penser dieu à partir de l’être du second commencement, de l’être comme événement appropriant, ce n’est pas le faire dériver de l’être, en faire une idole, mais comprendre sa venue et sa fuite à travers ses signes, le penser dans sa relation réciproque à l’être."