Soutenance de thèse : Tara Arrouet
NORMES ET EXERCICE DU POUVOIR AUX XIIIe ET XIVe SIECLES : LE CAS DU DE POTESTATE REGIA ET PAPALI DE JEAN DE PARIS.
Thèse présentée par Tara Arrouet, doctorante en philosophie médiévale en cotutelle avec l’université Ca’ Foscari de Venise et l’université de Strasbourg,
Sous la direction d’Édouard Mehl (Crephac – UR2326, Université de Strasbourg) et de Gianluca Briguglia (Facoltà di filosofia e beni culturali, Università Ca’ Foscari di Venezia). École doctorale des Humanités (ED 520).
Jury :
- Alessandra Beccarisi (PR - Università degli studi di Foggia)
- Gianluca Briguglia (MCF HDR - Università Ca’ Foscari)
- Giorgio Cesarale (PR - Università Ca’ Foscari)
- Isabel Iribarren (PR - Université de Strasbourg)
- Elsa Marmursztejn (MCF HDR - Université de Reims)
- Édouard Mehl (PR - Université de Strasbourg)
Résumé :
Cette thèse a pour objet d’étude le De potestate regia et papali de Jean de Paris dont l’argument central repose sur une reconsidération du pouvoir papal à travers celui du pouvoir royal, dans le but de fournir une définition claire et précise des différentes sphères institutionnelles du haut Moyen Âge. L’arrière-plan historique et conceptuel de cette étude a été déterminé dans le cadre académique parisien de la fin du xiiie et du début du xive siècles, revu notamment à travers la querelle institutionnelle et juridique qui opposa le pape Boniface VIII au roi de France Philippe le Bel, ceci dans le but de comprendre l’émergence d’une littérature politique inédite et propre à cette époque : les traités sur le pouvoir du roi et celui du pape.
Le De potestate se veut être constitutif d’un débat qui remonte aux sources du conflit entre regnum et sacerdotium et permet ainsi d’apprécier l’évolution de la pensée des maîtres de l’époque en matière d’organisation sociale et institutionnelle. L’intérêt du Traité se trouve tout d’abord dans son apparente radicalité pour l’époque et la manière dont il propose, à partir de sources et de débats communs, une discussion originale sur la nécessité de revoir l’étendue de la puissance papale en promouvant à son niveau, le développement des communautés politiques autonomes et plurielles.