Vient de paraître : Proust-Schelling. Une affinité élective ?

21 juin 2018

Le n° 43 des Cahiers philosophiques de Strasbourg vient de paraître (2018-1).
Description et achat sur le site des Presses universitaires de Strasbourg (pus.unistra.fr).
Ce volume réunit des articles de Gérard Bensussan, Alain David, Pascal David, Grégorio Demarchi, Laurent Fedi, Luc Fraisse, Jad Hatem, Philipp Höfele, Alexandra Roux, Alain Sager

Résumé

Il y a trente-cinq ans, Anne Henry (Marcel Proust – théories pour une esthétique, Paris, Klincksieck, 1981) suscita une révolution en affirmant que l'auteur d'À la recherche du temps perdu (1913-1927), que l’on prenait pour un dilettante tourné vers ses souvenirs, faisait parcourir, de façon très concertée, à son héros sans nom, un itinéraire schellingien (soit une odyssée de l’esprit, couronnée par l’élaboration d’une œuvre). Cette affinité élective, qui fut souvent contestée sans enquête systématique, est ici réévaluée par un groupe composé essentiellement de philosophes. Au plan historique, quels sont les canaux permettant à Proust de prendre connaissance de la philosophie de Schelling, au sein de la réception du philosophe allemand en France sous la Troisième République ? Au plan conceptuel, dans quelle mesure y a-t-il rencontre entre les deux pensées, à travers la métaphysique du temps, la morale et l’esthétique ? Pour la première fois, ces questions sont posées sans a priori, en étendant la confrontation, au-delà de la première philosophie de Schelling, aux Âges du monde et à sa philosophie positive.