Prévention sur la soumission chimique

Mot du doyen

Chères étudiantes et chers étudiants de la Faculté de philosophie,

 

 

Ce message de prévention fait suite à un grave incident qui m’a été signalé le 16 septembre dernier : une personne qui souhaite rester anonyme a été victime de soumission chimique à l’occasion d’une soirée d’étudiants de master organisée par l’Amicale.  

 

Pour rappel, la soumission chimique est définie par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament comme « l’administration à des fins criminelles (viols) ou délictuelles (violences, vols) de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace ».

 

Renseignements pris, ce fléau est malheureusement en plein essor, y compris sur les campus de l’Unistra. Je souhaite donc vous mettre en garde collectivement à ce sujet, afin que vous puissiez adopter les bons réflexes et vous prémunir contre ce danger.

 

Dans un contexte festif, quel qu’il soit, il convient en tout premier lieu de surveiller votre verre en permanence : ne laissez pas votre verre, n’acceptez pas un verre qui n’a pas été préparé devant vous. Une solution matérielle peut être de vous munir d’un couvercle anti-drogue, qui vous permettra de protéger votre verre et d’éviter toute administration de substance psychoactive par voie poudreuse ou liquide. Ce type de couvercle peut être acheté sur internet ou auprès d’associations comme « Nous toutes » (https://www.noustoutes.org/).

 

Pour autant, quelles que soient les précautions prises, il est possible qu’elles ne suffisent pas : notamment parce que les agresseurs procèdent parfois à des « piqûres surprises ».  

 

Si vous êtes victime de ce type d’agression, certains symptômes pourront ressembler à ceux d’une prise d’alcool (euphorie, perte d’équilibre…), mais avec des signes supplémentaires et inhabituels qui devront vous alerter : bouffées de chaleur, tête qui tourne, salivation, hallucinations, avec une intensité qui ne correspond pas à la quantité d’alcool bue.  

 

Si vous ressentez ce type de symptômes, un réflexe essentiel est de ne pas rester seul.e. Il faut s’entourer d’au moins une personne de confiance, et appeler immédiatement un service d’urgence : Samu (15), pompiers (18), numéro d’urgence européenne (112).

 

Il vous faudra ensuite très rapidement faire un test de dépistage de drogue, car ce type de substance ne reste que 6h dans le sang et 12h dans les urines. Un test capillaire restera également possible 4 à 5 semaines après l’événement, à condition de ne pas vous être coupé les cheveux et de ne pas non plus les avoir décolorés.

 

Il sera en outre fondamental de porter plainte.

 

Enfin, plusieurs dispositifs vous seront accessibles pour bénéficier d’une aide psychologique :

 

-          Des numéros d’aide :

Violences Femmes info : 3919 (7j/7, 24h/24)

Viols femmes informations : 0800 05 95 95 (10h à 19h, lundi au vendredi)

 

-          Le dispositif Santé psy étudiant de l’Unistra, qui vous mettra en relation avec des professionnels de santé : https://sante.unistra.fr/vie-des-campus/sante/aide-psychologique/sante-psy-etudiants

 

N’hésitez jamais à demander de l’aide pour faire face à ces situations.

 

Dans l’espoir de vous avoir aidé.e.s par ce message,

Bien cordialement,

Emmanuel Salanskis